De quoi avez-vous donc peur ?

Nous vivons une période où beaucoup de monde est dans un climat de peur. Presque toute la classe politique, docilement secondée par une presse à l’éthique douteuse, fait tout pour vous faire peur. Mais que craignez-vous donc ?

peur

Des peurs ataviques

Depuis que le monde est monde, chacun a toujours eu des peurs. Mais quoi de plus naturel ? La peur de souffrir est sans doute la plus importante. Les autres peurs ne sont que des phases intermédiaires. La peur de perdre quelque chose qui vous conduirait à souffrir. Il y a la peur de la misère, on s’habitue fort bien à un certain niveau de confort. Perdre cela n’est pour personne une perspective réjouissante.
On peut également mentionner la peur de la mort. À l’analyse pourtant, chacun sait qu’il devra tôt ou tard en passer par cette étape. Ce que chacun craint le plus, c’est de décéder dans la souffrance, physique ou morale. On pourrait énumérer pendant fort longtemps toutes les causes de peur qui peuvent animer un individu. Mais ce serait aussi fastidieux qu’inutile.

Des réactions irrationnelles

Le problème, ce sont les réactions pour le moins étranges de l’individu. On peut souvent se rendre compte que cette peur anesthésie toute capacité de raisonnement rationnel. L’individu est dans une forme d’état d’hypnose face à une souffrance potentielle. Or il ne voit pas cette souffrance dans une perspective temporelle qui montrerait qu’elle ne durerait qu’un temps limité. Sinon, il verrait qu’à l’issue de cette période, ses conditions de vie habituelles reviendraient, voire, serait peut-être même améliorées. Avec cette espérance d’un retour à la normale, il lui serait moins difficile de considérer posément sa situation. Ce faisant, il prendrait le temps nécessaire à une analyse plus calme afin d’envisager les solutions disponibles.

La peur, outil des manipulateurs

Bien des gens, pas nécessairement bienveillants, sont très au fait de cette caractéristique humaine. Animés par des valeurs qui n’ont rien de vertueux, ils s’appuient sur des raisonnements fort simples pour faire agir des groupes de personnes dans le sens désiré. Plus large est l’auditoire, plus important sera le résultat espéré.

La peur est un outil de prédilection de gens peu scrupuleux s’il y a un avantage substantiel à la clé. En tablant sur les réactions prévisibles des victimes, on obtient le résultat attendu. C’est de cette manière que l’on fait en sorte d’obtenir le consentement d’une population à une directive. Pourtant, une telle directive n’aurait été acceptée par personne en temps normal.

Ce mécanisme a du reste été fort bien exposé dans un ouvrage que chacun devrait avoir lu attentivement : « La Stratégie du choc » par Naomi Klein. Des gouvernement soigneusement pilotés par des experts de la manipulation ont su profiter du chaos et de la détresse d’une population pour légiférer. Ces législateurs, dans de tels cas, s’attachaient à restreindre les libertés publiques.

Un mécanisme bien rôdé

L’idée générale est simple : vous faire oublier toute espérance si vous n’acceptez pas ce qui est proposé. Il s’agit de vous mettre en état de sidération. Ce sera d’autant plus efficace si vous faites face à une menace mortelle. Et bien entendu, personne ne peut individuellement agir pour juguler la menace en question.
L’exemple actuel d’un virus est parfait : il faut être un professionnel de la santé, expert en biologie ou en virologie. Ça limite notablement vos capacités d’action. Vous devez vous en remettre à l’expertise professionnelle de ces savants.

Si ces savants sont corrompus sans que vous le sachiez, votre confiance en eux ne sera pas ébranlée. Pire, si d’autres savants, intègres ceux-là, ont un discours différent, vous risquez de donner du crédit aux accusations de « complotisme » formulées par les éditorialistes. La crainte vous masque l’idée même de vérifier la validité des propos des uns comme des autres.

Prestidigitation

Ces manipulateurs attirent toute votre attention, à la manière des prestidigitateurs, de telle manière que vous ne regardiez pas ailleurs. Il ne faut surtout pas que vous voyiez ce qu’ils vous dissimulent. L’idéal serait surtout que vous en arriviez à considérer votre totale dépendance à la mansuétude de ceux qui ont un pouvoir d’action. Il est nécessaire de vous convaincre que cette mansuétude sera subordonnée à votre soumission.

On endort vos facultés de raisonnement, on éradique votre libre-arbitre, on asservit votre esprit.

La peur de la pression sociale

On s’appuie aussi sur la pression psychologique qu’exerce sur vous le comportement de vos contemporains. L’exemple le plus évident actuellement, c’est le masque que le gouvernement impose à chacun. Peu importe que cette directive soit ou non légale. Il y a certes matière à contestation sur ce point, mais ce qui importe est votre perception. En allant faire votre marché, vous voyez tout le monde portant docilement sa muselière. Et en ne vous soumettant pas, vous craignez le regard des autres qui pointe sur vous comme un reproche. La peur de l’ostracisme vous tétanise, la peur des amendes aussi. De façon fugace, vous savez que ce masque ne sert à rien. Pourquoi donc le porter sinon pour manifester votre soumission à ce gouvernement ?

Une solution contre la peur ?

La toute première solution consiste à détruire votre téléviseur. Vous pouvez faire la même chose avec la radio et vous dispenser des journaux. Ces médias sont devenus des organes de propagande.

téléviseur toxique

Ensuite, il vous faut arrêter de considérer ceux de vos contemporains qui ne se soumettent pas comme des délinquants. Sur quels critères établissez-vous un tel diagnostic ? Est-ce uniquement parce qu’un éditorialiste vous a dit qu’ils étaient des délinquants ? Êtes-vous en mesure d’argumenter sérieusement pour démontrer la validité d’une telle conclusion ?

Forgez votre propre opinion

Au lieu d’adopter l’opinion qu’un individu vous fournit dans un média de masse, forgez la vôtre. Réfléchissez, analysez, vérifiez. Envisagez des alternatives en vous documentant. Avec Internet, il est aujourd’hui possible de trouver plus d’informations que vous ne pourriez en lire pendant toute une vie. Triez et restez logique en toutes circonstances. Ne vous en tenez pas à des affirmations péremptoires invérifiables.

Soyez intransigeant avec vos sources. Soyez des plus circonspects avec les politiciens. Tous peuvent de temps à autre dire des choses vraies. Questionnez leur cohérence d’ensemble. Quelle proportion du discours est valable et en accord avec votre propre opinion ? Cultivez votre mémoire. Si un politicien dit une chose aujourd’hui, interrogez-vous. N’avait-il pas dit le contraire il y a quelques semaines ou quelques mois ?

Si le propos valable d’un politicien n’est qu’une exception ponctuelle dans un discours habituellement contraire à vos intérêts, ignorez-le définitivement. Vous vous rendrez compte que les politiciens intègres, honnêtes et cohérents sont dramatiquement rares. Mais je ne citerai pas de noms. Je me refuse à tenter de vous influencer de quelque manière que ce soit, mais ils existent. Je vous laisse le soin de le constater par vous-même. Constatez lesquels sont mis en avant par les médias. Puis cherchez les autres, ceux qui sont écartés du (prétendu) débat public. Ces derniers ne disent-ils que des inepties ? Leurs argumentaires sont-ils invalides ? Les premiers sont pourtant ceux qui vous imposent un mode de vie au lieu d’être vos représentants et de défendre ce que vous considérez comme juste.

Soyez des citoyens

Certains me diront qu’ils le sont déjà : disposant d’une carte d’électeur, ils ont la citoyenneté. Vous êtes-vous demandé ce que signifiait réellement « être citoyen  » ? Si vous êtes un habitué de ces pages, vous n’ignorez pas ce que j’ai déjà expliqué au fil des billets de ce blog. Et ceux qui ont lu mon essai savent encore mieux à quoi s’en tenir. Nous ne sommes que des électeurs et non des citoyens. Un citoyen élabore et vote la loi. Un électeur cède sa souveraineté personnelle et désigne quelqu’un pour le faire à sa place. Et encore, la candidature de ce mandataire n’a pas été faite par l’électeur mais dans l’ombre des bureaux feutrés des partis politiques.

Si vous restez un électeur, vous resterez dans la peur, et le pays continuera à sombrer. Redevenez un citoyen et décidez. Débattez intelligemment avec vos contemporains. Vous trouverez matière à réflexion dans mon petit livre, ce ne sera pas une perte de temps. Et ce n’est sûrement pas son achat qui vous ruinera.

N’hésitez pas à commenter et à me soumettre vos arguments ci-dessous, et partagez ce billet avec vos relations.

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