L’effarante arrogance des employés

Imaginez un instant que vous fassiez partie d’une association ou d’une coopérative ou n’importe quel regroupement de personnes. Imaginez à présent que, pour gérer un certain nombre d’aspects pratiques de votre groupe, vous ayez embauché quelqu’un qui serait en charge de la mise en application de vos choix. Toléreriez-vous que cet employé refuse catégoriquement de suivre vos directives. Toléreriez-vous qu’il décide de sa propre initiative de suivre ses propres choix et vous menace si vous vous y opposez ? C’est aujourd’hui très exactement ce que fait actuellement le gouvernement français.arrogance

Une inversion des valeurs

L’arrogance des élus s’est enflée au fil des années pour devenir insupportable. Ces gens, désignés pour représenter la population, se comportent aujourd’hui comme s’ils en étaient devenus les chefs, pour ne pas dire les maîtres. Cela se traduit jusque dans leurs discours et leurs manières de s’adresser à des citoyens en traitant ces derniers avec une condescendance et un mépris de caste tout à fait inacceptable. Ces gens oublient à une vitesse tout à fait surprenante qui assure leurs rémunérations.

Celui qui paye décide

De toute évidence, ils considèrent qu’étant élus ou nommés, selon le poste qu’ils occupent, ils ont toute autorité, y compris sur ce qu’auraient le droit ou non de dire ou de faire les citoyens qui les ont amenés à occuper ces fonctions. Et ce n’est que la première phase de la corruption de ces petits esprits. En ignorant parfois jusqu’à l’existence de ceux qui payent, ils s’octroient volontiers des améliorations financières parfois très significatives, sans consulter qui que ce soit, et certainement pas ceux qui alimentent les fonds servant à les payer bien entendu. Ils ajoutent ainsi à une corruption mentale la corruption financière.

L’inversion accusatoire

Une des tactiques de ces outrecuidants personnages consiste à accuser les autres de leurs propres méfaits. L’exemple qui m’apparaît le plus symptomatique, c’est Macron accusant les français de « n’avoir pas le sens de l’effort » : si on y réfléchit un court instant, il y a lieu de se demander si ce monsieur a déjà envisagé de faire l’effort de se plier aux limites de ses prérogatives par exemple. A-t-il déjà envisagé qu’il puisse être viré et pensé à devoir faire l’effort de trouver un emploi rémunéré ? Sûrement pas, parce que le seul effort qu’il a fait, c’est d’exister et de savoir exploiter sa tortueuse intelligence pour tromper un maximum de monde, appuyé en cela par des intérêts plus ou moins occultes qui avaient tout intérêt à ce qu’il agisse de la sorte pour leurs profits respectifs, et en aucun cas au service des citoyens.

Mais les discours publics inversaient ça : dégoulinants de démagogie, ces discours promettaient monts et merveilles, indiquant implicitement ce service aux citoyens, promesses immédiatement mises à la corbeille dans la demi-heure suivant la confirmation des résultats de l’élection.

Ça n’existe qu’en politique

Personne n’imaginerait que, dans une entreprise, les choses puissent se dérouler de la sorte. Un employé, fût-il un cadre dirigeant, ne pourrait se comporter de la sorte sans que la direction générale n’y mette un holà immédiat, voire ne le licencie. Chacun en est parfaitement conscient, et lorsqu’on travaille dans une entreprise, on se plie généralement sans difficultés au règles établies.

Là où on se fait berner, c’est en considérant que le gouvernement serait au-dessus de la population. Bien entendu, les politiciens surfent avec bonheur sur cette illusion et la renforcent autant que possible : ils écrivent eux-même les lois, écrivent eux-même les règles définissant leurs prérogatives et les limites de ces prérogatives, le citoyen n’ayant pas la voix au chapitre, étant même prié de la fermer et de se soumettre.

J’entendais il y a peu une personne faisant le constat suivant : le gouvernement dirige le pays comme une entreprise où tout est question de rentabilité. On peut regretter que ce propos soit incomplet, et non seulement il est incomplet, mais il sous-entend en outre, en l’admettant implicitement, que le gouvernement serait le patron. Mais il faudrait alors que ceux qui l’affirment réalisent ce que ça signifie : ça indique implicitement qu’on est pas en démocratie mais en dictature, au sens originel du terme, c’est à dire que ce gouvernement dicte sa loi sans contrôle démocratique, c’est à dire sans contrôle du parlement ni de qui que ce soit. Or ce parlement qui, théoriquement, a un pouvoir de contrôle sur l’exécutif ne remplit pas son rôle et va même plus loin en appuyant cette politique sans consulter ceux qui les ont désignés pour exercer ce contrôle, à savoir les électeurs/citoyens.

Nous ne sommes pas en démocratie

Et nous ne l’avons en réalité jamais été, je l’ai écrit et détaillé dans mon essai publié début 2019. Mais que préférez-vous ? Réagirez-vous face à la tyrannie ou bien préférerez-vous attendre que les autres le fassent ? Dans ce dernier cas, avez-vous envisagé que ces autres aient le même raisonnement, tous attendant que les autres se bougent ?

Pour l’instant, il n’y a que le mouvement des gilets jaunes qui essaye de faire bouger les lignes, et il n’y a qu’à voir comment réagit le gouvernement pour se rendre compte de cette réalité : alors que la politique devrait être d’abord au service du citoyen, l’exécutif agit comme si ça devait être le contraire.

Et ça durera tant et aussi longtemps que vous ne réagirez pas en citoyen et resterez un consommateur. Remplacez donc également vos sources d’information, ou à tout le moins diversifiez-les. Regardez quelques médias étrangers s’ils ont une version dans votre langue ou si vous comprenez la leur, comparez, soupesez, analysez et tranchez. Enfin, arrêtez de donner du crédit à des politiciens qui ont déjà été au pouvoir et qui promettent un changement pour la prochaine mandature : ils n’ont jamais amorcé ce changement lorsqu’ils en avaient le pouvoir, pourquoi donc agiraient-ils différemment la prochaine fois ? Vérifiez leurs affirmations autant qu’il est possible de le faire : là, vous aurez sûrement des difficultés parce qu’ils ne donnent à peu près jamais les sources ni les références permettant cette vérification. Jetez un coup d’œil aux conférences que diffuse l’UPR, c’est on ne peut plus instructif. En résumé, réveillez-vous et levez-vous !

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