Observant au fil des années comment fonctionne notre société, il m’est apparu quelque chose que tout le monde peut voir. Pourtant presque personne ne voit tellement c’est gros. La classe politique maintient la division de la population en utilisant la vérité. Tout bien pesé, c’est à la fois paradoxal et particulièrement sournois.
« Ce qu’il dit est vrai »
Le piège est tellement colossal qu’on peut difficilement imaginer qu’il s’agit d’un piège. Mais en fait, si l’on observe quelque peu les circonstances, la logique commence à se faire jour.
Nous pouvons ainsi prendre de plus en plus clairement conscience que la représentation nationale est une vaste escroquerie. Entre gauche et droite, entre majorité et opposition, des échanges parfois acrimonieux laissent entendre une préoccupation du bien commun. Mais si l’on émet une hypothèse de travail différente, la conclusion est assez dramatique.
Ce à quoi nous assistons n’est qu’une vaste pièce de théâtre. « gauche » et « droite » ne sont que des étiquettes masquant tout à fait autre chose. En réalité, tous mangent dans la même gamelle. Pour le public cependant, les discours paraissent opposés. Mais c’est la réaction dudit public qu’il faut alors considérer. Et on entendra souvent dire quelque chose comme : « Tu as raison, cependant tu ne peux pas nier que sur ce point, il dit la vérité » à propos du discours d’un politicien. Cela peut se voir concernant n’importe quel politicien de quelque couleur politique soit-il.
Le résultat, c’est que dans le public, presque personne ne songe à changer de coté politique. Leur « champion » a dit une vérité de temps en temps, Mais ils oublient opportunément qu’il a également ponctuellement dit des mensonges.
Tous ces politiciens, toutes factions confondues, servent un même programme qui n’a que peu à voire avec le programme annoncé. En attendant, ceux qui suivent la gauche y restent, ceux qui suivent la droite ne bougent pas. Ainsi, l’oligarchie a gagné. La population continue à se chamailler sur les sujets de divisions lancés au public, en parlant haut et fort de « débats démocratiques ». En coulisse cependant, ils continuent la mise en œuvre de leurs magouilles.
Le piège des compromis
Si l’on suit quelqu’un parce qu’un jour il a dit une chose vraie alors qu’on sait (en se voilant la face pour ne pas le voir) que, le plus souvent, il raconte n’importe quoi voire ment comme un arracheur de dents, on a toutes les chances de se faire avoir jusqu’au trognon.
Si l’on regarde le paysage politique français depuis les 50 dernières années, on a en fin de compte pas autre chose. Et plus on accepte les compromis, pire ça devient. Des gens comme Pompidou, ou encore Giscard, quoi qu’on puisse penser d’eux, avaient encore une certaine stature. Ça a commencé à se dégrader légèrement avec Chirac, puis ça a commencé à déraper avec Sarkozy. Suivi d’un Hollande en dessous de tout et aujourd’hui, nous avons un Macron complètement déconnecté de toute forme de réalité sociale.
Voulez-vous vraiment que ça change ?
Alors cessez toute concession aux compromis. Avant de donner du crédit à un personnage politique, quel qu’il soit, analysez un peu tout ce qu’il dit. Gardez à l’esprit qu’un seul de ses mensonge le rend totalement indigne de confiance. Et s’il est capable de s’allier avec un menteur notoire, alors il ne vaut pas plus cher.
Méditez quelque peu cette approche : sur une telle base, 80 ou 90 % de la classe politique actuelle serait débarquée lors des prochains scrutins, remplacée par des gens beaucoup plus fiables.
Mais ça dépend de chacun à la base, de la force de caractère conduisant à refuser tout compromis, toute tolérance aux petites entorses. Il y a, dans une société saine, des règles communément admises. Mais à quel point êtes-vous disposé à les défendre ?
Dans tous les cas de figure, vous aurez des dirigeants politiques à l’image des valeurs que vous défendez. Si donc vous défendez le vice, vous aurez des dirigeants vicieux, si vous défendes la vertu, vous aurez des dirigeants vertueux. Et bien entendu, c’est valable à tous les niveaux, pas juste pour le gouvernement, ça doit descendre jusqu’au niveau municipal. À cet égard, un chapitre traite de la vertu nécessaire pour bâtir une démocratie dans l’essai précédemment publié ici-même.
Le débat est ouvert, n’hésitez pas à commenter, et partagez auprès de personnes dont vous savez qu’elles auraient un avis à émettre.